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Este documento explora la importancia del lenguaje en la obra de Sigmund Freud, particularizando en el análisis del síntoma. El autor reflexiona sobre la relación entre el lenguaje y el inconsciente, y cómo el síntoma puede ser una forma de expresar lo inconsciente. Además, se discute sobre el papel del analista y el proceso de análisis, así como la importancia de la transferencia y el contratransfertencia.
Tipo: Transcripciones
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Conférence à Genève sur le symptôme****. Anunciada con el título «Le symptôme», esta conferencia fue pronunciada en el Centre Raymond de Saussure, en Ginebra, el 4 de Octubre de 1975 , en el marco de un week-end de trabajo organizado por la Société suisse de psychanalyse. Introducida por Olivier Flournoy, la transcripción de la misma fue remitida a Jacques-Alain Miller, quien estableció su texto, y redactó una breve nota informativa para precederlo cuando autorizó su publicación en la revista Le Bloc-Notes de la psychanalyse , Nº 5, Bruselas, 1885, pp. 5-23.^1
J. LACAN – Je ne commencerai pas sans remercier Olivier Flournoy de m’avoir invité ici, ce qui me donne le privilège de vous parler.
(^1) La versión francesa de este texto se encuentra también en Pas-tout Lacan , pági-
na web de la école lacanienne de psychanalyse: http://www.ecole-lacanienne.net/. De ahí proviene el texto en francés que incluye esta versión bilingüe, en el que in- troduje unas pocas correcciones surgidas de la confrontación con la publicación original en el nº 5 de Le Bloc-Notes de la psychanalyse. — Salvo una indicación en contrario, todas las notas son de esta traducción, así como todo lo que, interca- lado en el cuerpo del texto, está encerrado entre llaves {}.
Il m’a semblé que, depuis le temps que je pratique, je vous devais au moins un mot d’explication – un mot d’explication sur le fait que j’ai d’abord pratiqué, et puis qu’un jour, je me suis mis à enseigner.
Je n’avais d’enseigner vraiment aucun besoin. Je l’ai fait à un mo- ment où s’est fondé ce que l’on appelle depuis l’Institut psychanalytique de Paris, – fondé sous le signe de l’accaparement par quelqu’un qui n’avait, mon Dieu, pas tellement de titre à jouer ce rôle. Je l’ai fait unique- ment parce qu’à ce moment, qui était une crise – c’était, en somme, l’ins- tauration d’une espèce de dictature –, une partie de ces gens, de ces psy- chanalystes, qui sortaient de la guerre – ils avaient tout de même mis huit ans à en sortir, puisque cette fondation est de 1953 – une partie m’a de- mandé de prendre la parole.
Il y avait alors à Sainte-Anne un professeur de psychiatrie, depuis académicien, qui m’y a invité. Il avait soi-disant été psychanalysé lui-mê- me, mais à la vérité sa Jeunesse d’André Gide n’en donne pas le témoigna- ge, et il n’était pas si enthousiaste à jouer un rôle dans la psychanalyse. Aussi n’a-t-il été que trop content, au bout de dix ans, non pas de me don- ner congé, car c’est plutôt moi qui lui ai donné congé, mais de me voir par- tir.
4
Je me suis donc trouvé commencer en 1953 un séminaire, que cer- tains d’entre vous, me dit Olivier Flournoy, ont suivi. Ce séminaire n’est autre que le recueil que j’ai laissé aux mains de quelqu’un qui s’appelle Jacques-Alain Miller, et qui m’est assez proche. Je l’ai laissé entre ses mains parce que ce séminaire était un peu loin de moi, et que si je l’avais relu, je l’aurais réécrit, ou tout au moins, je l’aurais écrit tout court.
Écrire n’est pas du tout la même chose, pas du tout pareil, que de dire, comme je l’illustrerai plus loin. Il se trouve que, durant le temps que j’étais à Sainte-Anne, j’ai voulu que quelque chose reste de ce que je di- sais. Il paraissait à ce moment-là une revue où, à proprement parler, j’écri- vais. J’ai fait le recueil d’un certain nombre des articles parus dans cette revue. Comme j’avais aussi écrit pas mal de choses avant, la moitié de ce recueil est fait de ces écrits antérieurs – qui sont à proprement parler des écrits, d’où mon titre, Écrits tout simplement. Ce titre a un peu scandalisé une personne de mes relations qui était une charmante jeune femme, japo- naise. Il est probable que la résonance du mot Écrits n’est pas la même en japonais et en français. Simplement, par Écrits , je voulais signaler que c’é- tait en quelque sorte le résidu de mon enseignement.
(^4) Anna FREUD , El yo y los mecanismos de defensa , Paidós.
Je faisais donc dans cette revue, La Psychanalyse , à peu près une fois par an, un écrit qui était destiné à conserver quelque chose du remous qu’avait engendré ma parole, à en garder un appareil à quoi on pourrait se reporter. Je le faisais dans l’esprit qu’après tout, cela aurait pu me servir de référence auprès de l’Internationale. Bien entendu, celle-ci se moque assez de tous les écrits – et après tout, elle a raison, puisque la psychanalyse, c’est tout autre chose que des écrits. Néanmoins, il ne serait peut-être pas mal que l’analyste donne un certain témoignage qu’il sait ce qu’il fait. S’il fait quelque chose, dire, il ne serait peut-être pas excessif d’attendre que, de ce qu’il fait, d’une certaine façon il témoigne.
Il n’est pas plus excessif d’espérer qu’à ce qu’il fait, il pense. Il pense de temps en temps. Il pense quelquefois. Ce n’est pas absolument obligatoire. Je ne donne pas une connotation de valeur au terme de penser. Je dirais même plus – s’il y a quelque chose que j’ai avancé, cela est bien de nature à rassurer le psychanalyste dans ce que l’on pourrait dire son automatisme. Je pense que la pensée est en fin de compte un engluement. Et les psychanalystes le savent mieux que personne. C’est un engluement dans quelque chose que j’ai spécifié de ce que j’appelle l’imaginaire, et toute une tradition philosophique s’en est très bien aperçue. Si l’homme – cela paraît une banalité que de le dire – n’avait pas ce que l’on appelle un
celui qu’Olivier Flournoy a appelé tout à l’heure – je le regrette – l’analy- sé. Je le regrette parce qu’il y a un moment enfin que le terme l’analysant , que j’ai un jour proféré dans mon séminaire, a pris droit de cité. Non pas seulement dans mon École – je n’y attacherais qu’une importance relative, relative à moi –, mais cela a fait une sorte de trait de foudre dans la semai- ne même où je l’avais articulé, cet analysant. L’Institut psychanalytique de Paris, qui est très à la page de tout ce que je raconte – je dirais même plus, ce que je dis est le principal de ce qu’on y enseigne – cet institut s’est gar- garisé de cet analysant qui lui venait là comme une bague au doigt, ne se- rait-ce que pour décharger l’analyste d’être le responsable, dans l’occasion, de l’analyse.
Je dois dire que, quand j’avais avancé cette chose, je n’avais fait que parodier – si je puis m’exprimer ainsi, puisque tout une tradition est de l’ordre de la parodie – le terme analysand, qui est courant dans la langue anglaise. Bien sûr, ce n’est pas strictement équivalent au français. Analy- sand évoque plutôt le devant-être-analysé, et ce n’est pas du tout ce que je voulais dire. Ce que je voulais dire, c’était que dans l’analyse, c’est la per- sonne qui vient vraiment former une demande d’analyse, qui travaille. À condition que vous ne l’ayez pas mise tout de suite sur le divan, auquel cas c’est foutu. Il est indispensable que cette demande ait vraiment pris forme avant que vous la fassiez étendre. Quand vous lui dites de commencer – et ça ne doit être ni la première, ni la seconde fois, au moins si vous voulez vous comporter dignement –, la personne, donc, qui a fait cette demande d’analyse, quand elle commence le travail, c’est elle qui travaille. Vous
n’avez pas du tout à la considérer comme quelqu’un que vous devez pétrir. C’est tout le contraire. Qu’est-ce que vous y faites là? Cette question est tout ce pour quoi je m’interroge depuis que j’ai commencé.
J’ai commencé, mon Dieu, je dirais – tout bêtement. Je veux dire que je ne savais pas ce que je faisais, comme la suite l’a prouvé – prouvé à mes yeux. N’y aurais-je pas regardé à plus d’une fois si j’avais su ce dans quoi je m’engageais? Cela me paraît certain. C’est bien pour cette raison qu’au terme ultime, c’est-à-dire au dernier point où je suis arrivé à la ren- trée de 1967, en octobre, j’ai institué cette chose qui consiste à faire que, quand quelqu’un se pose comme analyste, il n’y a que lui-même qui puisse le faire. Cela me semble de première évidence.
(^5) Como, en castellano, analizando.
Malgré tout, j’ai gardé – faut toujours se garder d’innover, c’est pas mon genre, j’ai jamais innové en rien – une sorte de jury qui est fait du consentement de tout le monde. Il n’y a rien qui ne soit aussi frappant que ceci – si vous faites élire un jury quelconque, si vous faites voter, voter à bulletin secret, ce qui sort, c’est le nom de gens déjà parfaitement bien repérés. La foule veut des leaders. C’est déjà fort heureux quand elle n’en veut pas un seul. Alors la foule qui veut des leaders élit des leaders qui sont déjà là par le fonctionnement de choses. C’est devant ce jury que viennent témoigner ceux qui ont reçu le témoignage de ceux qui se veulent analystes.
Dans l’esprit de ma Proposition , cette opération est faite pour éclai- rer ce qui se passe à ce moment. C’est exactement ce que Freud nous dit – quand nous avons un cas, ce que l’on appelle un cas, en analyse, il nous recommande de ne pas le mettre d’avance dans un casier. Il voudrait que nous écoutions, si je puis dire, en toute indépendance des connaissances acquises par nous, que nous sentions à quoi nous avons affaire, à savoir la particularité du cas. C’est très difficile, parce que le propre de l’expérience est évidemment de préparer un casier. Il nous est très difficile, à nous analystes, hommes, ou femmes, d’expérience, de ne pas juger de ce cas en train de fonctionner et d’élaborer son analyse, de ne pas nous souvenir à son propos des autres cas. Quelle que soit notre prétendue liberté – car cette liberté, il est impossible d’y croire –, il est clair que nous ne pouvons nous nettoyer de ce qui est notre expérience. Freud insiste beaucoup là- dessus, et si c’était compris, cela donnerait peut-être la voie vers un tout autre mode d’intervention – mais cela ne peut pas l’être.
C’est donc dans cet esprit que j’ai voulu que quelqu’un qui est au même niveau que celui qui franchit ce pas, porte témoignage. C’est, en somme, pour nous éclairer. Il arrive que de temps en temps, quelqu’un porte un témoignage qui a le caractère – ça, ça se reconnaît quand même – de l’authenticité. Alors, j’ai prévu que cette personne, on se l’agrégerait au niveau où il y a des gens qui sont censés penser à ce qu’ils font, de façon à faire un triage. Qu’est-ce que c’est devenu tout aussitôt? Bien sûr, c’est devenu un autre mode de sélection. À savoir qu’une personne qui a témoigné en tout honnêteté de ce qu’elle a fait dans son analyse dite après coup didactique, se sent retoquée si, à la suite de ce témoignage, elle ne fait partie de ce par quoi j’ai essayé d’élargir le groupe de ceux qui sont capables de réfléchir un peu sur ce qu’ils font. Ils se sentent dépréciés, quoique je fasse tout pour que ce ne soit pas le cas. J’essaie de leur expliquer ce que leur témoignage nous a apporté, d’une certaine manière d’entrer dans l’analyse après s’être fait soi-même former par ce qui est exi- gible. Ce qui est exigible, c’est évidemment d’être passé par cette expé- rience. Comment la transmettre si on ne s’y est pas soumis soi-même? Enfin, bref.
Ce dont il s’agit, c’est de prendre la mesure de ce fait que Freud – chose très surprenante de la part d’un homme si vraiment praticien – n’a mis en valeur que dans le premier temps de son œuvre, dans cette première étape qui va jusque vers 1914, avant la première guerre – dans sa Traum- deutung , dans sa Psychopathologie de la vie dite quotidienne , et dans son Mot d’esprit tout particulièrement. Il a mis en valeur ceci, et le surprenant est qu’il ne l’ait pas touché du doigt, c’est que son hypothèse de l’ Unbe- wusstsein, de l’inconscient, eh bien, si l’on peut dire, il l’a mal nommée.
L’inconscient, ce n’est pas simplement d’être non su. Freud lui-mê- me le formule déjà en disant Bewusst. Je profite ici de la langue allemande, où il peut s’établir un rapport entre Bewusst et Wissen. Dans la langue alle- mande, le conscient de la conscience se formule comme ce qu’il est vrai- ment, à savoir la jouissance d’un savoir. Ce que Freud a apporté, c’est ce- ci, qu’il n’y a pas besoin de savoir qu’on sait pour jouir d’un savoir.
(^12) Bewusst = conciente; Wissen = saber.
Touchons enfin cette expérience que nous faisons tous les jours. Si ce dont nous parlons est vrai, si c’est bien à une étape précoce que se cris- tallise pour l’enfant ce qu’il faut bien appeler par son nom, à savoir les symptômes, si l’époque de l’enfance est bien pour cela décisive, comment ne pas lier ce fait à la façon dont nous analysons les rêves et les actes man- qués? – Je ne parle pas des mots d’esprit, complètement hors de la portée des analystes, qui n’ont naturellement pas le moindre esprit. C’est du Freud, mais ça prouve quand même que là Freud, tout de même, a dû s’apercevoir que l’énoncé d’un acte manqué ne prend sa valeur que des expliques d’un sujet. Comment interpréter un acte manqué? On serait dans le noir total, si le sujet ne disait pas à ce propos un ou deux petits trucs, qui permettent de lui dire – Mais enfin, quand vous avez sorti votre clef de votre poche pour entrer chez moi, analyste, ça a quand même un sens – et selon son état d’avancement, on lui expliquera le sens à divers titre – soit par le fait qu’il croit être chez lui, ou qu’il désire être chez lui, ou même plus loin que le fait d’entrer la clé dans la serrure prouve quelque chose qui tient au symbolisme de la serrure et de la clé. Le symbolisme de la Traum- deutung est exactement le même tabac. Qu’est-ce que c’est que ces rêves, si ce n’est des rêves racontés? C’est dans le procès de leur récit que se lit ce que Freud appelle leur sens. Comment même soutenir une hypothèse telle que celle de l’inconscient? – si l’on ne voit pas que c’est la façon qu’a eue le sujet, si tant est qu’il y a un sujet autre que divisé, d’être im- prégné, si l’on peut dire, par le langage.
dans la parlote? Il est très curieux pour des gens qui croient qu’ils pensent, qu’ils ne s’aperçoivent pas qu’ils pensent avec des mots. Il y des trucs là- dessus avec lesquels il faut en finir, n’est-ce pas? La thèse de l’école de Würzburg, sur la soi-disant aperception de je ne sais quelle pensée synthé- tique qui n’articulerait pas, est vraiment la plus délirante qu’une école de prétendus psychologues ait produite. C’est toujours à l’aide de mots que l’homme pense. Et c’est dans la rencontre de ces mots avec son corps que quelque chose se dessine. D’ailleurs, j’oserais dire à ce propos le terme d’ inné – s’il n’y avait pas de mots, de quoi l’homme pourrait-il témoigner? C’est là qu’il met le sens.
J’ai essayé à la façon que j’ai pu, de faire revivre quelque chose qui n’était pas de moi, mais qui avait déjà été aperçu par les vieux stoïciens. Il n’y a aucune raison de penser que la philosophie ait toujours été la même chose que ce qu’elle est pour nous. En ce temps-là la philosophie était un mode de vivre – un mode de vivre à propos de quoi on pouvait s’aperce- voir, bien avant Freud, que le langage, ce langage qui n’a absolument pas d’existence théorique, intervient toujours sous la forme de ce que j’appelle d’un mot que j’ai voulu faire aussi proche que possible du mot lallation – lalangue.
Lalangue, les anciens depuis le temps d’Esope, s’étaient très bien aperçus que c’était absolument capital. Il y a là-dessus une fable bien connue, mais personne ne s’en aperçoit. Ce n’est pas du tout au hasard que dans lalangue quelle qu’elle soit dont quelqu’un a reçu la première em- preinte, un mot est équivoque. Ce n’est certainement pas par hasard qu’en français le mot ne se prononce d’une façon équivoque avec le mot nœud. Ce n’est pas du tout par hasard que le mot pas , qui en français redouble la négation contrairement à bien d’autres langues, désigne aussi un pas. Si je m’intéresse tellement au pas , ce n’est pas par hasard. Cela ne veut pas dire que la langue constitue d’aucune façon un patrimoine. Il est tout à fait cer- tain que c’est dans la façon dont la langue a été parlée et aussi entendue pour tel et tel dans sa particularité, que quelque chose ensuite ressortira en rêves, en toutes sortes de trébuchements, en toutes sortes de façons de dire. C’est, si vous me permettez d’employer pour la première fois ce terme, dans ce motérialisme que réside la prise de l’inconscient – je veux dire que ce qui fait que chacun n’a pas trouvé d’autres façons de sustenter que ce que j’ai appelé tout à l’heure le symptôme.
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(^13) La negación, en francés, como recuerda Lacan a continuación, se redobla; por
ejemplo: ne... pas , ne... point , ne... rien , etc... El segundo término es el término fuerte de la negación. Al ne como presuntamente “expletivo” (“de relleno”, podrí- amos decir), y a su papel en la llamada negación discordancial , se refirió Lacan en múltiples oportunidades, particularmente en sus Seminarios 6, El deseo y su in- terpretación , y 9, La identificación.
Si vous étudiez de près le cas du petit Hans, vous verrez que ce qui s’y manifeste, c’est que ce qu’il appelle son Wiwimacher , parce qu’il ne sait pas comment l’appeler autrement, s’est introduit dans son circuit. En d’autres termes, pour appeler les choses tranquillement par leur nom, il a eu ses premières érections. Ce premier jouir se manifeste, on pourrait dire chez quiconque. Bien sûr, n’est-ce pas, non pas vrai, mais vérifié, chez tous. Mais c’est justement là qu’est la pointe de ce que Freud a apporté – il suffit que cela soit vérifié chez certains pour que nous soyons en droit de construire là-dessus quelque chose qui a le plus étroit rapport avec l’in- conscient. Car après tout, c’est un fait – l’inconscient, c’est Freud qui l’a inventé. L’inconscient est une invention au sens où c’est une découverte, qui est liée à la rencontre que font avec leur propre érection certains êtres.
Nous appelons ça comme ça, être , parce que nous ne savons pas parler autrement. On ferait mieux de se passer du mot être. Quelques personnes dans le passé y ont été sensibles. Un certain Saint Thomas d’Aquin – c’est un saint homme lui aussi, et même un symptôme – a écrit quelque chose qui s’appelle De ente et essentia. Je ne peux dire que je vous en recommande la lecture, parce que vous ne la ferez pas, mais c’est très astucieux. S’il y a quelque chose qui s’appelle l’inconscient, cela veut dire qu’il n’y a pas besoin de savoir ce que l’on fait pour le faire, et pour le
(^16) Sigmund F REUD , Análisis de la fobia de un niño de cinco años (1909), en O-
bras Completas , Volumen 10, Amorrortu editores, Buenos Aires, 1980.
faire en le sachant très bien. Il y aura peut-être une personne qui lira ce De ente et essentia , et qui s’apercevra de ce que ce saint homme, ce sym- ptôme, dégouase très bien – l’être, ça ne s’attrape pas si facilement, ni l’es- sence.
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Il n’y a pas besoin de savoir tout ça. Il n’y a besoin que de savoir que chez certains êtres, qu’on les appelle, la rencontre avec leur propre érection n’est pas du tout autoérotique. Elle est tout ce qu’il y a de plus hétéro. Ils se disent – Mais qu’est-ce que c’est que ça? Et ils se le disent si bien que ce pauvre petit Hans ne pense qu’à ce ça – l’incarner dans des objets tout ce qu’il y a de plus externes, à savoir dans ce cheval qui piaffe, qui rue, qui se renverse, qui tombe par terre. Ce cheval qui va et vient, qui a une certaine façon de glisser le long des quais en tirant un chariot, est tout ce qu’il y a de plus exemplaire pour lui de ce à quoi il a affaire, et auquel il ne comprend exactement rien, grâce au fait, bien sûr, qu’il a un certain type de mère et un certain type de père. Son symptôme, c’est l’expression, la signification de ce rejet.
(^17) Juego de homofonía entre Saint Thomas {Santo Tomás}, saint homme {santo
hombre} y symptôme {síntoma}, sobre el que Lacan volverá reiteradamente en su muy próximo Seminario sobre Le sinthome { El sínthoma }.